Actrice et directrice de théâtre de la Belle Époque, Gabrielle Réjane (1856-1920) n’a cessé, au cours de sa riche carrière, d’affiner son jeu de comédienne, prêtant sa voix et ses traits à de nombreux personnages. Mais au-delà des 84 figures féminines qu’elle crée au théâtre, n’est-ce pas son rôle quotidien de Parisienne idéale, qu’elle semble incarner à la perfection à la fin du XIXe et au début du XXe siècles, qui séduit le plus ses admirateurs ? Cette conférence se propose de lever le rideau sur le parcours de Réjane et de revenir sur le lien qui l’unit à la capitale, remettant sur le devant de la scène une artiste qui paraissait aux yeux de ses contemporains ne jamais devoir le quitter.

Une flânerie s’inspirant de la Petite Bijou, à Vincennes aux côtés de Patrick Modiano. Publié en 2001, le roman La Petite Bijou de Modiano se déroule en grande partie dans Vincennes. L'œuvre met en scène une jeune femme qui, un soir dans le métro, décide de suivre celle qu'elle croit être sa mère, qu'elle pensait décédée. Une lectrice jeune et éloquente partagera avec nous une sélection d'extraits du roman, où la ville de Vincennes émerge sous la plume de Modiano. Roman clef dans son œuvre, avec La Place de l'Étoile, Rue des boutiques obscures, Un pedigree ou encore Dora Bruder, La Petite Bijou nous emmène dans un Vincennes entre rêve et réalité.

29 mai 1453, un mardi, jour du dieu de la Guerre, Constantinople, la seconde Rome, capitale millénaire de l'Empire byzantin, tombe aux mains des Turcs. L'empereur Constantin XI disparut ce jour-là dans la mêlée, les armes à la main. 7 000 hommes avaient résisté cinquante-cinq jours durant à plus de 100 000. On se battit sur terre, sous terre, sur mer ; des navires franchirent des collines ; d'énormes canons frappèrent jour et nuit, sans relâche, les plus impressionnantes murailles d'Europe ; des hommes et des femmes luttèrent jusqu'aux dernières extrémités ; d'autres trahirent. Mise à sac, « la Ville » fut dépeuplée et 50 000 esclaves partirent pour le monde ottoman. Le sultan Mehmed II avait mérité son surnom de « conquérant » ; il venait d'accomplir les prophéties appuyées sur le Coran qui promettaient la Ville à l'islam. « Agia Sophia », Sainte-Sophie, la plus grande église chrétienne, fut transformée en mosquée. Istanbul naissait.

Président de la République assassiné en 1932, après avoir été ministre des Finances, gouverneur général de l’Indochine, président de la Chambre des députés, puis du Sénat, Paul Doumer (1857-1932) apparaît inclassable politiquement. Son parcours de fils de cheminot et la mort au front de quatre de ses cinq fils (1914-1923), lui acquirent le respect unanime des Français.

Cette exposition met en lumière le décor sculpté médiéval de la cathédrale Notre-Dame de Paris, dont les sculptures conservées au musée n’avaient pas été étudiées ni restaurées depuis les années 1980. Elle résulte d’un programme d’étude et de restauration lancé en 2022, qui a permis de redécouvrir des pièces essentielles du décor de la cathédrale. La salle Notre-Dame du musée présente des fragments iconiques, tels que les têtes de rois retrouvées en 1977. Nous découvrirons également des pièces jamais exposées auparavant, ainsi que des sculptures récemment restaurées, notamment, des fragments du jubé du XIIIe siècle, récemment mis au jour lors de fouilles archéologiques, montrés pour la première fois depuis sa destruction en 1708. L’exposition met aussi en valeur les traces de polychromie retrouvées sur certaines sculptures. Au total, près de 120 œuvres sont présentées, offrant une exploration approfondie de la sculpture gothique de la cathédrale avant les destructions modernes.

En octobre 1685, lorsque Louis XIV révoque l’édit de Nantes, il interdit le protestantisme dans son royaume, exige que ses fidèles restent en France et se convertissent au catholicisme. À l’intérieur de la capitale, la toute nouvelle police doit alors identifier les familles et les individus tenus de changer de religion, mais également se saisir de tous ceux qui s’organisent pour quitter le pays clandestinement. Pendant quelques mois, une traque sans relâche s’engage pour détruire le protestantisme et couler les convertis récents dans la société urbaine et catholique du temps. Cet événement n’est pas pour rien dans la transformation de l’appareil policier à une échelle de temps plus longue.

Après de nombreuses années de recherche, cette biographie se démarque des œuvres antérieures en disséquant les strates de l'historiographie pour rétablir la figure originale de Marie-Antoinette. Elle met en évidence le rôle politique et diplomatique qu'a joué la reine de France, sans omettre, bien évidemment, ses liens avec son époux, ses enfants et ses amis intimes, parmi lesquels Fersen, soulignant son influence peu connue sur le gouvernement. Ce constat révèle une image nettement éloignée de celle qui perdure dans généralement, celle d'une femme empreinte de mélancolie, désespérément en quête de paix intérieure, submergée par l'ampleur de son impopularité, tout en manifestant une résilience face à l'adversité d'une grande ampleur.

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Illustration : Marie-Antoinette par Elisabeth Louise Vigée-Lebrun, source Wikipédia

Vendredi 13 octobre 1307 : dans tout le royaume, les agents du roi de France saisissent les Templiers. Le coup de filet n’épargne pas les dignitaires, le grand-maître Jacques de Molay, son adjoint le grand commandeur, les précepteurs de Normandie et d’Aquitaine, le trésorier de Paris. Méthodiquement appliquée, la torture a l’effet escompté : les Templiers avouent tout ce qu’on veut. Autorité compétente pour juger l’ordre, le pape Clément V échoue à trouver la parade. Que pourrait-il faire, en effet, face aux aveux des frères ? C’est ainsi que commence l’étonnante affaire des Templiers, qui se termine, près de sept ans plus tard, par l’exécution sur le bûcher de Jacques de Molay.

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​Illustration : Chronica Majora, Cambridge, Parker ms. 26, fol. 110v